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Le Binh Dinh

Ce style, d'origine sino-viet-namienne est peu répandu en France. On le trouve à Bordeaux, Angers et Pau. Au Viet-Nam en revanche c'est un style ancien et reconnu. Il est issu de la région de Binh-Dinh, au centre du Viêt nam, dont il porte le nom. L'histoire du Viet Nam est très proche de celle de la Chine par la succession des dynasties mais aussi par "l'influence" (ou le joug) que la Chine a eu sur le pays. Ceci explique que dans le Binh Dinh, on retrouve de nombreuses techniques de Shaolin.
C'est au XVIIIème siècle que le Kung Fu de Binh Dinh (Vô Binh Dinh en Viêt-Namien) connut son essort sous l'impulsion de l'empereur Quang Trung qui était expert du style. Quang Trung, va défaire les troupes chinoises envoyées par les Qing (= les Mandchoue), prendre le pouvoir et réunifier le pays. Il va ensuite favoriser l'implantation d'écoles dans le pays et donner à la pratique un code d'honneur et de conduite fortement influencés par le Confucianisme. C'est à cette époque qu'apparaitront les Bao Tieu (protecteurs des biens), sortes de chevaliers-mercenaires, qui comme les moines de Shaolin, protègeront les marchands contre les brigands et les pirates. De même, apparaitront les Nhan Da et les Kieu Dung (semblables au Ninja japonais), sociétés secrètes d'experts dans le maniement des armes traditionnelles et l'art du camouflage. Ceci se poursuivra jusqu'à l'arrivée des occidentaux et la Colonisation française où les arts martiaux redeviendront clandestins dans le pays.
De nombreux arts Viet Namiens ont été influencés par les arts Chinois. Le Binh Dinh, en fait partie, ce qui explique son appartenance à la grande famille du " Kung-fu " au sens le plus large du terme. Il se présente comme un savant mélange entre des techniques de combat et d'endurcissement issues des boxes Shaolin et a conservé tout l'aspect traditionnel et secret des arts de la guerre viêt-namiens. On y trouve également du travail avec armes (baton long, épée, sabre, tomfa, trois branches,…).
En France l'un des meilleurs représentants de cette Ecole est Me Tran Thanh.

Enseignant : Michel


Le Chang Quan
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Signifie littéralement " la Longue Boxe ". C'est un terme générique ancien qui désigne plusieurs styles n'ayant pas forcément tous un rapport historique avec le Chang Quan des origines. Il y a tout d'abord, le Chang Quan crée par l'empereur Song Taizu (927-976), dont certaines boxes aujourd'hui se réclament.
Il y a ensuite , plus récemment le Chang Quan progressivement mis au point et enseigné à l'institut central de l'art national de nanjing. Ce style hétéroclite (parfois dénommé Beishaolin Quan ou Shaolin Quan) est une compilation d'enchaînements du nord de la Chine ; Pour n'en siter que quelques uns citons : le Tantui (également enseigné à l'ecole Long Tao, voir plus loin), Gongli, Shizitang, Lianbu , Wudandjian,…(C'est ce Chang quan là qui vous est enseigné au sein de l'école.
De nos jours ce terme désigne également une boxe moderne élaborée elle aussi vers 1960 sur la base de 5 styles Cha Quan, Hua Quan, Pao Quan, Hong Quan et Shaolin Quan. Ce Chang quan modrne se distingue par des postures très basses, des techniques longues et des figures acrobatiques qui le rendent particulièrement attrayant à voir. Ce style n'est pas enseigné dans l'école Long Tao.
Spécificité du style : les postures sont larges, les déplacements amples, les techniques s'enchaînent sans temps mort, la force alternant à la souplesse à l'instant de l'impact.
Le premier tao enseigné dans l'école est issu de ce style, il s'agit de Lian Quan Tao.


Le Choy Li Fut Revenir en haut de page

Le nom correct est en fait " Cailifo " (prononcer " Tsaï Li Fo ") : La boxe des deux bonzes " Cai et Li ". Mais on trouve aussi : " Tsai Lee Fo ", " Choy Lay Fut ", " Choy Li Fut ", " Cho Li Fut " ou " Choi Lee Fat " dans les livres et les vidéos.
Ce style cantonnais s'est répandu en occident et notamment aux USA grâce à la communauté de Hong Kong. Le Cailifo est une synthèse opérée par le maître Chen Heng (1805-1875, c'est donc un style recent !), de la province de Guangdong, dont les trois professeurs étaient son propre oncle, Chen Yuanhu, expert en Fojia Quan ainsi que du boxeur Li Youshan de l'école Lijia Quan et du moine Caifu créateur présumé du Caijia quan.
En Cailifo, le boxeur utilise ses hanches et ses bras en balancier, afin de décocher des techniques fouettées dans de larges mouvements. Les déplacement sont longs et il y a de nombreuses actions des jambes dont certaines sont empruntées à l'école Mojia. Les techniques et les armes de cette école sont très nombreuses.

Le Cailifo compte pas moins de 49 formes distribuées dans différents styles. Il faut noter les deux courants majeurs que sont :
Le HongSheng Cailifo qui vient de Chen Heng
Le Beisheng Cailifo qui vient de Tan San (première partie du 20ème siècle). Le courant de Tan San aurait été influencé par Gu Ruzhang (1898-1952) du Beishaolin Quan.
Les deux formes enseignées au Shaolin se nomme Sapji et TuitinKuen (la petite bataille).
Pour en savoir plus

Enseignants : Bastien, Ghislain


Le Hung Gar (Hong Jia) Revenir en haut de page

Le Hong Jia est une boxe du sud qui se réclame de Hong Xiguan (Hung Hee Gung dans sa prononciation cantonnaise) qui aurait vécu dans les provinces du Fujian et du Guangdong à la fin du XVIIe siècle et aurait étudié le Kung fu sous la direction de Zhishan (CheeSin), moine rescapé du temple de " Shaolin du Sud ". De toutes les techniques enseignées à Hong Xiguan par son maître, il aurait particulièrement assimilé la technique du tigre. Après sa rencontre avec Fong Wing-chun qui avait développé les techniques du héron, Hong fit la synthèse de ces deux styles et créa Hung Kuen Fu Hok Pai, une école basée sur le tao du tigre et du héron.
Cependant selon le chercheur Tang Hao, il semble bien que Hong Xiguan soit en réalité un personnage du roman " Qianlong Xunxing Jiangnan Ji ", roman datant du 19ème siècle. Le Hong Jia remonterait plutôt à Lu Acai (19ème) et Tie Qiaosan (1813-1886).
Quelle qu'en soit l'origine, cette boxe est, à la base, une synthèse des techniques du tigre et celle du héron. Puis, ses techniques furent par la suite complétées par celles du serpent, du dragon et du léopard. C'est un style qui se caractérise par ses postures basses et stables, avec concentration de force au point Tan Tien. Si le Hung Gar permet à son pratiquant de développer une grande stabilité du corps ainsi que de bonnes esquives et des déplacements fluides, il accorde cependant moins d'importance aux techniques de jambes hautes.
L'un des Maîtres les plus connus de l'école Hung Gar (et qui lui a bel et bien existé) fut Huang Feihong (Wong Fei-hung en cantonnais), dont la vie a donné lieu à des dizaines d'adaptations cinématographiques racontant ses exploits. De nos jours on dénombre une trentaine de sifu à Hong Kong. Ce style est également développé et très répandu aux USA.

Pour aller plus loin


Le Nan Quan
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C'est également un terme générique désignant l'ensemble des boxes des provinces du Sud de la Chine, c'est à dire au sud du fleuve Yangzijiang. Leur point commun résident dans la stabilité des pas et la multiplicité des techniques de mains exécutées avec une recherche de puissance. Ce courant , longtemps plus dévellopé dans la diaspora chinoise que dans le reste du pays s'est quelque peu diffusé dans les provinces du nord où on lui accorde peu d'intérêt à la faveur du wu shu sportif qui en fit, à partir de 1960, une épreuve de compétition. Le Nan quan " moderne " est un style élaboré de toute pièce dans les années 60 à partir de plusieurs styles cantonnais
Les taos qui vous seront enseignés au sein de l'école appartiennent exactement au courant …
C'est le cas du deuxième tao enseigné dans l'école : Tuti Nan Quan.


Le Tantui
 

Le Tang Lang Quan
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Boxe de Shandong créée à la fin des Ming par Wang Lang . Ce dernier ce serait rendu au mont Emei et Gunlun ainsi qu'au monastère Shaolin pour étudier la boxe. Désavantagé par sa petite taille, il se serait inspiré des attitudes des pattes de la Mante religieuse et des déplacements du singe pour mettre au point une nouvelle méthode de boxe. Cette école se serait ensuite divisée en deux courants dits de la " Mante religieuse dure " et de la " Mante religieuse souple ". Au premier se rattachent les styles " arhat " (luohan) et " fleur de prunier " (meihua) ; Le courant souple est principalement représenté par le style de la " boxe de la Mante religieuse des six coordinations " (liuhe Tanglang quan). Il existe de très nombreux enchaînements.
Trois ou quatre boxes différentes coexistent en Chine sous ce même nom.
Le style plus pratiquement enseigné au sein de l'Ecole Long Tao est le style dit " Sept Etoiles "...

Pour en savoir plus, un excellent dossier sur le Tang Lang : http://www.artsmartiauxchinois.org/


Le Yi Quan
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C'est une boxe Chinoise Interne dans la plus pure tradition. C'est Me Wang Xian Zhai (1890-1963), grand expert de son époque qui met au pointcet art au début du siècle. Il est une synthèse des trois Arts internes majeurs que sont le Tai Ji Quan, le Bagua Zhang et le Xing Yi Quan (avec en plus des techniques de boxe Shaolin) et renoue avec les sources des Arts Martiaux Chinois interne qui avaient autrefois une vocation guerriere. Dans le milieu du Kung Fu, il est également connu sous le nom de Da Cheng Quan.
Les principale caractéristiques sont les suivantes :
- Absence d'enchainement codifiés
- L'enseignement est basé sur le travail postural (Zhang Zhuang), celui des mouvements lents dans le vide (Shi-Li) et le travail de déplacement (Mocabu)
- Chaque exercice est guidé par une pensée (image mentale)

L'objectif étant d'élimination des tensions musculaires et émotionnelles et de ce fait de faire participer tout le corps dans le mouvement lors d'une explosion de force (Fajing). Les exercices sont faits pour chercher à réduire l'écart entre le moment de la conception d'un mouvement et sa réalisation : on opère donc la liaison tant recherchée dans tous les Arts Martiaux : l'union entre le corps et l'esprit. Et le pratiquant exprimera alors ce que l'on appelle " Force Vivante " ou " Force instinctive ".
Le Yi quan est avant tout un Art de combat où l'on retrouve également un travail pieds/poings. Mais pour les pratiquants désireux de s'affronter sans risque de se blesser, la mise en action de cette Force vivante passe par le travail avec partenaire qu'est le " Poussé de mains " (Tui Shou). Ce style d'affrontement, traditionnel et reconnu en Chine, tend à se populariser et se répendre en France, de part son côté à la fois ludique et très technique.
Chacun peut donc trouver son compte et le Yi Quan voit ses applications aussi bien dans le combat (amélioration des temps de réponses, de la force de frappe, …) que dans l'entretien de la santé par le travail de relachement (c'est l'aspect Qi Gong du Yi Quan qui porte le nom de " Yang Sheng "), que dans la vie de tous les jours dans diverse situations.
Quelques maître connus en activité sont Me Li jian Yu (disciple direct du fondateur, 2ème génération), Me Cui Rui Bin (Meilleur élève de Me Yao Zong Xun, 3ème génération),

Il existe également un site internet très complet sur le sujet que nous vous engageons à consulter : http://kungfuyiquan.free.fr/

Enseignant : Michel


Le Yongchun Quan (Wing Chun) Revenir en haut de page

Le Wing Chun est un style de combat du sud dont les premiers jalons auraient été posés par une nonne bouddhique NG MUI. Dans la pure tradition des origines des arts martiaux orientaux, c'est la première fois que l'on mentionne le nom d'une femme à la source d'une école. Héritière des bases élaborées par NG MUI, une autre femme, Yim Wing Chun, qui avait vécu pendant plusieurs années avec la nonne enseigna celles-ci à son époux Leung Bok-cho. Il semble que c'est ce dernier qui fit la première grande synthèse de ce style et le baptisa Wing Chun après la mort de sa femme. Plus tard le style fut transmis par Wong Wah-bo, Leung Yee-tye, Leung Jun et par Chang Wah Soon. Ce dernier avait consacré sa vie au perfectionnement et à l'efficacité du Wing Chun et l'enseigna à seize étudiants seulement parmi lesquels le jeune Yip Man qui en transmis quelques techniques à Bruce Lee.
L'efficacité de ce style réside dans la grande économie de mouvements et d'énergie qu'il cultive. Mouvements courts, positions stables permettant des réactions rapides et esquives souples, sont autant d'atouts qui font de cette école un style redoutable de combat à mains nues.
Ecole fondée sur la simplicité et le pragmatisme, ses trois enchaînements de base à mains nues sont complétés par un exercice au mannequin de bois.

Enseignant : Ghislain

 

 

Sources : photo de Maître Wang Xian Zhai sur le site http://kungfuyiquan.free.fr/ - idéogrammes sur le site http://www.lechinois.com/

 

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http://long.tao.free.fr